lundi 04 juillet 2022, 22:00

Le football féminin gambien entame un nouveau chapitre

  • La Gambie souhaite accompagner ses joueuses vers le haut niveau

  • Stages pour les entraîneurs du nouveau championnat U-17 féminin

  • L’accent est mis sur le dialogue avec l’ensemble des acteurs du football féminin

Le football féminin ne cesse de gagner en popularité en Gambie. La Fédération Gambienne de Football (GFF) entend soutenir cette tendance et étoffer son offre de programmes pour le football féminin.

La GFF veut créer un environnement favorable, dans lequel les femmes se sentiront libres de participer à tous les niveaux : en tant que joueuses, entraîneurs, arbitres, administratrices ou dirigeantes. Ce projet constitue une part essentielle du plan de développement du football national.

Le plus petit pays d’Afrique continentale a organisé, en association avec la FIFA, un séminaire de trois jours consacré aux entraîneurs du nouveau championnat U-17 féminin. Cet atelier s’inscrivait dans le cadre d’un symposium sur le football féminin qui a permis à tous les acteurs de la discipline d’échanger leurs points de vue et leurs expériences. 

Point d’orgue d'une semaine chargée, cet événement a été l’occasion de mettre en lumière les immenses progrès réalisés par le football féminin gambien. En présence de représentants du Département du Football Féminin de la FIFA et de la Première Dame, Son Excellence Fatou Bah-Barrow, les participants ont pu développer leurs réseaux, nouer des collaborations et échanger des idées.

"Le football féminin gambien poursuit son ascension. Il fait bouger les lignes, il fait tomber les barrières culturelles et il donne du pouvoir aux filles et aux femmes à travers tout le pays", explique Thuba Sibanda, experte nommée sur ce projet. "Sur le terrain, on se rend mieux compte de tout le chemin déjà parcouru. Nous avons rencontré les entraîneurs, les principaux acteurs et les administrateurs qui donnent beaucoup de leur temps et de leur énergie pour faire du football féminin un sport de premier plan."

"Il reste énormément de choses à faire, mais grâce à la FIFA et aux programmes de développement déjà en place, nous ne partons pas de zéro. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur des fondations solides. Avec tout le soutien dont nous bénéficions, nous espérons voir le football féminin gambien trouver rapidement sa place au niveau régional et continental, avant de briller à l'échelle mondiale, un jour peut-être."

En matière de développement, l’idée d’amener le football féminin gambien vers un nouveau palier est née en 2014, à travers des initiatives comme le plan de développement du football de base. Avec le soutien de la FIFA, des festivals de football de base pour filles ont été organisés dans les sept régions du pays.

La même année, le poste de Coordinateur du Football Féminin a été créé et plusieurs formations pour entraîneurs de football féminin ont été organisées dans la foulée. Dans un deuxième temps, des projets articulés autour de symposiums et de séminaires consacrés à la participation des femmes, un programme national de développement des entraîneurs et la participation à l’Initiative de promotion des femmes aux postes de direction du football ont pris le relais.

"Le travail que nous avons réalisé en Gambie est enthousiasmant et je suis très heureuse d’avoir la possibilité d’être présente ici pour observer le fruit de nos efforts", poursuit Sibanda. "La fédération a mis au point un plan très audacieux pour augmenter la participation féminine. De plus en plus de femmes passent professionnelles et entament une carrière dans le sport, une fois les crampons raccrochés. Parallèlement, le niveau de jeu n’a cessé de progresser."

"Il ne fait aucun doute à nos yeux que nous avons assisté cette semaine au début d'une nouvelle ère pour le football féminin en Gambie. Désormais, il dispose des outils pour repérer et accompagner les filles qui rêvent de jouer au football ; les femmes qui souhaitent travailler dans ce domaine peuvent occuper des rôles importants et accompagner la prochaine révolution. Il nous faut veiller à ce que l’accès au terrain reste toujours ouvert, afin que les filles y trouvent un espace sécurisé où elles auront leur place, gagneront leur indépendance et découvriront des modèles qui continueront à leur tenir la main, sur le terrain et en dehors."