Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Japon 1979™
25 août - 07 septembre

Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Japon 1979™

Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Japon 1979™

Tournoi final debout

À propos

La génération Maradona s'éveille

Le vainqueur : L'Argentine, impériale tout au long de la compétition en développant un jeu offensif superbe, fait de passes courtes, le fameux « toque », d'accélérations fulgurantes et d'exploits techniques, a amplement mérité son titre. Les Albicelestes possédaient dans leurs rangs une ligne d'attaque de classe mondiale : Diego Maradona, Gabriel Calderon, Ramon Diaz et Osvaldo Escudero. Avec, hormis l'exceptionnelle prestation du futur « Pibe de Oro », une mention spéciale à Ramon Diaz, chasseur de buts de grande classe, vif, technique et toujours sur les points chauds. Au tableau de chasse des hommes de Cesar Luis Menotti : la Pologne, la Yougoslavie, l'Uruguay et l'URSS en finale. Les Argentins n'ont jamais vraiment tremblé, s'appuyant sur une défense de fer (Juan Simon et Hugo Alves) et s'en remettant à leurs joueurs d'exception de la ligne d'attaque pour conclure le travail de sape. Bien que menés au score en finale face aux Soviétiques, ils ont continué à pousser, et grâce aux coups de pattes de Diaz et Maradona, l'ont finalement emporté 3-1. Sur l'ensemble de la compétition, les Albicelestes ont marqué 20 buts et n'en ont encaissé que deux. Des chiffres qui prouvent la domination sans partage de cette formation remarquable.

Les surprises : Cette deuxième édition des Championnats du Monde Juniors de la FIFA, d'un niveau excellent de l'avis de tous les observateurs, n'a pas recelé de surprises importantes. Les demi-finales qui ont opposé l'Argentine à l'Uruguay de Ruben Paz et l'URSS à la Pologne de Andrzej Buncol sont la preuve même qu'il n'y a pas eu de place pour les équipes dites plus faibles.

A noter cependant la qualification de l'Algérie pour les quarts de finale, grâce à deux nuls contre le Mexique et le Japon et une victoire contre l'Espagne au premier tour. Les Maghrébins, très solides en défense, ont également montré un jeu collectif intéressant, duquel émergeaient deux individualités offensives de grande qualité, Derradji Bendjaballah et Rachid Kheloufi. Cependant, en quart de finale, ils ont craqué contre des Argentins supérieurs dans tous les compartiments du jeu (5-0).

Le meilleur joueur du tournoi : La compétition japonaise a avéré l'émergence d'un joueur d'exception. Diego Maradona a éclaboussé de toute sa classe l'ensemble du tournoi. Auteur de six buts, passeur de rêve, donnant des superbes transversales dans la course de ses flèches de l'attaque, tireur de coup-francs remarquable, Maradona a mené sa formation au titre suprême. « El Pibe de Oro » est né au Japon, avec ses accélérations et sa conduite de balle caractéristiques, qui feront de lui la star internationale qu'il est devenu quelques années plus tard. Issu de Argentinos Junior puis passé au Boca Junior, Maradona rejoindra ensuite l'Espagne et le FC Barcelone, avant de partir en Italie, à Naples. Sept années après ce titre, il remportera la Coupe du Monde de la FIFA, Mexique 1986, y inscrivant quelques-uns des plus beaux buts de l'histoire du football.

Sous les feux de la rampe : Gabriel Calderon (ARG), Ramon Diaz (ARG), Diego Maradona (ARG), Joszef Nagy (HUN), Antal Roth (HUN), Andrzej Buncol (POL), Jacek Kazimierski (POL), Fernando Alvez (URU), Ruben Paz (URU), Viktor Chanov (URS), Aleksander Zavarov (URS), ...

Japon 1979 en chiffres :

Palmarès :

  1. Argentine

  2. URSS

  3. Uruguay

  4. Pologne

Buts marqués : 83 (moy. : 2,59)

Meilleure attaque : Argentine, 20 buts.

Soulier d'Or, d'Argent et de Bronze :

  1. Ramon Diaz (ARG), 8 buts

  2. Diego Maradona (ARG), 6 buts

  3. Andrzej Palasz (POL), 5 buts

Les villes d'accueil : Kobe, Omiya, Tokyo, Yokohama

Spectateurs : 454 500 (finale : 52 000)

Moyenne de spectateurs : 14 203

La stat du tournoi : L'Indonésie détient un triste record, celui de la plus grosse différence de but négative au cours d'un premier tour de Championnat du Monde Juniors de la FIFA, à -16. Les Indonésiens ont encaissé 16 buts sans pouvoir en marquer un seul.

MATCHES