Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Marseille 2008™
17 juillet - 27 juillet

Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Marseille 2008™

Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Marseille 2008™

Classement final

À propos de

Plus empereurs, mais toujours rois

Alors que la sélection brésilienne de football à onze en est à cinq victoires en 18 Coupes du Monde de la FIFA, celle de beach soccer peut déjà se vanter d'un bien meilleur ratio avec trois succès en quatre éditions. Sur le sable de la plage du Prado, en ce mois de juillet 2008, les Auriverdes ont semblé moins impériaux que les années précédentes, mais n'ont pas laissé passer l'occasion de marquer un peu plus l'histoire.

"Ce soir nous sommes tout à notre joie", nous a avoué l'entraîneur Alexandre Soares. "Mais très vite, il va nous falloir reprendre le chemin des terrains et travailler dur. Nos adversaires ont tellement progressé qu'il sera de plus en plus difficile de conserver ce trophée". C'est dire si les Brésiliens admettent avoir souffert.

Jusque dans une finale qui a vu l'Italie revenir à deux buts à quelques instants de la sirène finale, la Seleçao aura tout de même enchanté le public marseillais (près de 180 000 spectateurs). Notamment par sa toute nouvelle capacité à ne pas seulement dépendre d'une ou deux stars. Derrière les Benjamin, Buru et autres Bruno, se sont imposés Daniel, Sidney ou encore Andre.

Une profondeur de banc qui a également profité à une bien belle Squadra Azzurra. Sans réelle vedette mais avec un esprit d'équipe irréprochable, les hommes de Giancarlo Magrini ont vécu une épreuve historique, non seulement en franchissant pour la première fois le premier tour, mais surtout en atteignant la deuxième marche du podium.

Amarelle, star parmi les starsAvec des joueurs comme Massimiliano Esposito, Giuseppe Soria, Stefano Spada, bien encadrés par les expérimentés Roberto Pasquali et Simone Feudi, l'Italie a de beaux jouurs devant elle.

Pour sur hisser jusque à la troisième place, le Portugal a livré un tournoi de toute beauté qui aurait sans douté mérité meilleure récompense. "Nous avons été bien au-dessus techniquement que les années précédentes", nous a confirmé le sélectionneur de la Selecçao, Zé Miguel. "Je suis certain que nous pourrons gagner cette coupe très prochainement".

Tant que Madjer évoluera à ce niveau - Soulier d'or adidas pour la troisième fois en quatre éditions - cela ne fait aucun doute. D'autant que les Lusitaniens se sont trouvés en Belchior (Ballon et Soulier de bronze adidas) une nouvelle fine gâchette.

Bien qu'emmenée par un Amarelle au sommet de son art - Ballon d'or et Soulier d'argent adidas -, l'Espagne aura quitté la cité phocéenne des larmes plein les yeux après une performance qui d'un rien a basculé d'historique à très belle. "Je savais mon équipe capable de grandes choses", a assuré Joaquín Alonso, l'entraîneur ibérique. "J'espère trouver l'année prochaine deux ou trois grands joueurs qui pourront soulager Amarelle de temps en temps. Nous serons alors encore bien plus forts".

Un niveau encore en hausseD'un point de vue général, on n'hésitera pas à affirmer que comme chaque année depuis 2005, le niveau de jeu s'est très sensiblement accru à l'occasion de cette édition marseillaise. En attestent les difficultés qu'a parfois éprouvées le Brésil sur la route de son sacre. Outre les Italiens, valeureux en finale et les Portugais, malheureux en demi, la Russie aurait très bien pu faire tomber les rois de la discipline dès les quarts.

Toujours menés par l'expérimenté Nikolai Pisarev, les Européens ont progressé cette année sur le plan offensif, bien aidés par un Egor Shaykov bougrement réaliste. Tant que sa rigueur et sa solidité restera si impressionnante, nombreux seront les surpris par cette équipe qui s'est vue décerné le Prix du Fair-Play de la FIFA.

Un constat que l'on peut également dresser en ce qui concerne l'Argentine. Les Albicelestes, qui jusqu'alors s'étaient plutôt montrés comme de fins tacticiens, semblent avoir désormais trouvé en Federico Hilaire et Facundo Minici deux leaders d'attaque efficaces.

Voilà exactement ce qui a manqué à l'équipe de France, bien trop dépendante des performances de Jérémy Basquaise et Didier Samoun. Les hommes d'Eric Cantona garderont longtemps un goût d'inachevé à l'évocation de cette compétition disputée sur leur sol. Heureusement pour eux, les jeunes que sont David Martinon, Steeven Octavia et surtout Romain Tossem promettent un bel avenir.

La Celeste manque de jusCe dont semble manquer l'Uruguay, qui après une finale et une troisième place a dû voir son parcours se terminer en quarts de finale. Si les Ricar, Parrillo et Pampero demeurent des compétiteurs hors-pair, ils ont parfois semblé chercher un second souffle.

Ils pourront tout de même se réjouir d'avoir passé le premier tour alors que le Sénégal semblait le mériter plus que n'importe quelle autre équipe du Groupe A.

Toujours protégés par un Al Seyni Ndiaye impérial dans son but, les Lions de la Teranga ont apporté énormément de fraîcheur à cette compétition. Sans une défaite en prolongation devant l'Uruguay, ils auraient disputé les quarts de finale pour la seconde édition consécutive. Si Pape Koukpaki est toujours un extraordinaire avant-centre, il devra savoir se montrer encore un peu plus "tueur" avant de rejoindre les meilleurs du monde.

Une place qu'occupait l'an dernier le Mexicain Morgan Plata. Depuis le départ de l'attaquant vers le football à onze, El Tri Playero est clairement rentré dans le rang. Moins d'un an après leur finale à Rio de Janeiro, les hommes de Ramon Raya n'ont pu franchir le cap du premier tour.

Rendez-vous à Dubaï !A un an de leur Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, les Emirats arabes unis devront eux aussi progresser s'ils veulent lutter avec les plus grands. Une réflexion que mèneront également les équipes du Cameroun, de l'Iran, du Japon, des Îles Salomon et du Salvador avant Dubaï 2009.

Enfin, si Marseille 2008 aura été la moins prolifique des quatre éditions de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, on en trouvera l'explication dans les exceptionnelles performances des gardiens de but dans cette épreuve. Outre l'Espagnol Roberto Valeiro, désigné Gant d'or adidas, le Russe Andrey Bukhlitskiy, Marcelo Salgueiro pour l'Argentine, ou encore le Salvadorien Luis Rodas auront marqué la cité phocéenne de leur empreinte.

Voilà autant de facteurs qui ont fait de cette première en dehors du Brésil une véritable réussite. En quatre années d'existence, l'évènement s'est peu à peu imposé parmi les plus importants du sport mondial. Et l'on en viendrait presque à regretter de devoir désormais attendre un an avant de retrouver les meilleurs de la discipline sur le sable émirati...

ParticipantsArgentine, Brésil, Cameroun, Emirats arabes unis, Espagne, France, Iran, Italie, Japon, Mexique, Portugal, Russie, Îles Salomon, Salvador, Sénégal, Uruguay

Classement final1 -. Brésil 2 -. Italie 3 -. Portugal 4 -. Espagne

Buts (total)259 soit une moyenne de 8,09 par match

Meilleurs buteursMadjer (POR), 13 Amarelle (ESP), 11 Belchior (POR), 10

MATCHES