vendredi 15 janvier 2021, 09:14

Pour la gloire locale et un destin mondial

  • Sixième édition du Championnat d’Afrique des Nations de la CAF

  • Le CHAN est réservé aux internationaux africains qui évoluent dans leur championnat national

  • Pour certaines équipes, répétition générale avant la reprise des qualifications pour Qatar 2022

Loin des yeux, loin du cœur. Pour les fans de football africain, les occasions sont rares de voir les joueurs vedettes de leurs sélections, souvent expatriés hors du continent. C’est peut-être ce qui explique leur engouement à chaque édition du Championnat d’Afrique des Nations de la CAF. Cette compétition est en effet réservée aux joueurs du Continent Mère qui évoluent dans leur championnat national, permettant ainsi aux supporters de voir sous le maillot de leur sélection des joueurs qu’ils voient évoluer chaque semaine à l’intérieur de leurs frontières.

L’édition 2020, reportée en 2021 pour cause pandémie de Covid-19, se déroule au Cameroun, et revêt une importance particulière pour les heureux élus, puisqu’elle pourrait leur permettre de s’imposer en sélection à l’approche du deuxième tour des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022, dans lesquelles les 16 équipes engagées sont encore en course. FIFA.com analyse les forces en présence à quelques heures de l’ouverture du tournoi.

Infos pratiques

  • 📆 Dates : du 16 janvier au 7 février 2021

  • 📌Lieu : Cameroun (Douala, Limbé, Yaoundé)

  • 🏆Tenant du titre : Maroc

  • 🆚Participants : - Groupe A : Cameroun, Zimbabwe, Mali, Burkina Faso - Groupe B : Libye, Niger, RD Congo, Congo - Groupe C : Maroc, Togo, Rwanda, Ouganda - Groupe D : Zambie, Tanzanie, Guinée, Namibie

🌍 Le contexte

Cette sixième édition devait se disputer initialement en Éthiopie, avant d’être programmée au Cameroun en avril 2020. Reportée en raison de la pandémie, la compétition se tient finalement bien en terres camerounaises, qui accueilleront également la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF l’an prochain. Le match d’ouverture opposera le pays hôte au Zimbabwe, le 16 janvier au Stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, où se tiendra également la finale le 7 février prochain.

À savoir

🇨🇲 Un hôte sous pression : Le Cameroun organise son premier grand tournoi masculin depuis la CAN 1972. Pour leur quatrième participation, les Lions Indomptables espèrent faire mieux que leur place de quart de finaliste des éditions 2011 et 2016, et surtout, que la dernière place de leur groupe lors de l’édition 2018. Mais les Camerounais n’ont pas brillé lors de leurs matches de préparation (deux défaites et un nul), malgré une ligne offensive composée de deux attaquants passés par l’Europe : Jacques Zoua et Yannick Ndjeng.

🇲🇦 Un Marocain dans son jardin : Vainqueurs à domicile lors de la dernière édition, les Marocains avaient survolé les débats grâce notamment à un Ayoub El Kaabi en état de grâce, qui avait terminé meilleur joueur et meilleur buteur du tournoi, et qui avait gagné sa place dans l’effectif d’Hervé Renard pour Russie 2018. Trois ans après, il évolue toujours dans le championnat national, au Wydad de Casablanca, après une courte expérience en RP Chine, et représente l’atout principal des Lions de l’Atlas pour conserver leur titre. À noter que l’ancien international Mustapha Hadji, adjoint de Vahid Halilhodzic, sélectionneur des A, a été chargé de superviser cinq joueurs : Abdelkrim Baaddi, Yahya Jabrane, Hicham El Mejhad, Soufiane Rahimi et Abdelilah Hafidi.

oyb06rg9fcmx5omtggjb.jpg

🇱🇾 Encore un miracle pour la Libye ? Vainqueur en 2014 et demi-finaliste en 2018, la Libye a réalisé des miracles avec son équipe de joueurs locaux alors que, paradoxalement, le championnat national a régulièrement été annulé lors de la décennie écoulée. Cette année encore, une bonne étoile semble briller au-dessus des Chevaliers de la Méditerranée, puisqu’ils avaient été éliminés par la Tunisie en qualification, mais se retrouvent sur la ligne de départ suite au retrait des Aigles de Carthage.

🇺🇬 Les Grues veulent prendre leur envol : Pour sa cinquième participation (un record, partagé avec la RD Congo et le Zimbabwe), l’Ouganda n’a jamais semblé aussi bien armé pour franchir enfin la phase de groupes. Emmenés par le Nord-Irlandais Johnathan McKinstry, qui était à la tête du Rwanda lors de l’édition 2016, les Cranes restent sur une victoire en Coupe de la CECEFA 2019. Mais le revers de la médaille, c’est que le meilleur buteur des éliminatoires, Patrick Kaddu, a séduit le club marocain de la RS Berkane, et se retrouve donc inéligible pour le tournoi.

🇨🇩 Les Léopards veulent creuser l’écart : Double vainqueur en 2009 et 2016, la RD Congo veut réaliser la passe trois pour son retour, après avoir manqué l’édition 2018. Les Léopards enregistrent le retour sur le banc de Florent Ibenge, qui avait réalisé des prouesses avec la sélection A, avant de quitter ses fonctions en 2019 après des performances décevantes à la CAN. Dans une sélection qui s’appuie largement sur les deux poids lourds locaux, le TP Mazembe et l’AS Vita-Club, trois joueurs étaient déjà dans l’effectif lors du dernier triomphe des Léopards en date, en 2016 : Michée Mika, Ley Matampi et Ricky Tulenge.

👂 Entendu…

"Les matchs amicaux sont différents de ceux de compétition. En compétition, c’est parfois l’équipe la plus déterminée qui s’impose. Nous devons nous conduire comme des Lions Indomptables en nous donnant à fond à chaque match. Notre pays a beaucoup investi pour accueillir ce tournoi. Il n’est pas question de réduire ces efforts à néant. Nous allons tout donner" - Jacques Zoua, attaquant du Cameroun, vainqueur de la CAN 2017

"Si nous sommes bien préparés, nous devrions nous en sortir. Nous avons confiance dans le groupe de joueurs appelé car ce sont en majorité des joueurs ayant participé à la Coupe de la CECAFA 2019 qui ont été retenus" - Johnathan McKinstry, sélectionneur de l’Ouganda, vainqueur de la Coupe de la CECAFA 2019

"Il y a encore du travail mais nous savons que nous sommes presque prêts parce qu’il n’y a plus assez de temps, ces matchs étaient les bienvenus et ça nous a permis de voir un peu nos lacunes et d’être finalement prêt pour la phase finale. Nous représentons tout une nation donc nous n’avons pas droit à l’erreur" - Gnama Akate, capitaine du Togo