Service de Modération de la FIFA sur les Réseaux Sociaux

Pourquoi la FIFA propose-t-elle ce service ? Le 18 juin 2022, à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre les discours de haine des Nations Unies, la FIFA avait annoncé la mise en place d’un partenariat avec la FIFPRO – organisation qui représente les footballeuses et footballeurs professionnels à travers le monde – visant à élaborer et mettre en œuvre un plan de protection des équipes, des joueurs, des joueuses, des officiels et des supporters contre toute forme de violence verbale sur les réseaux sociaux pendant les compétitions internationales. Ce projet est né à la suite des résultats d’une étude indépendante qui a examiné à l’aide de l’intelligence artificielle plus de 400 000 commentaires publiés sur diverses plateformes durant les demi-finales et la finale de deux compétitions internationales (l’UEFA EURO 2020 et la Coupe d’Afrique des Nations 2021 de la CAF). L’étude a permis de constater que plus de la moitié des joueurs étaient la cible de commentaires discriminatoires qui les visaient eux-mêmes et leurs abonnés.

Quelles sont les prochaines étapes pour le Service de Modération de la FIFA sur les Réseaux Sociaux ? Ce service est assuré en continu. Des préparatifs ont lieu actuellement pour permettre une couverture maximale et protéger les joueurs du monde entier qui participent à des compétitions de la FIFA. Depuis la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™, le Service de Modération de la FIFA sur les Réseaux Sociaux a été mis en œuvre lors de deux autres compétitions : la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Maroc 2022™ et la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Argentine 2023™. En outre, il a été proposé aux participantes du boot camp FAMEHERGAME de FIFAe, organisé à destination des gameuses spécialisées dans l’eSport, et sera déployé à l’occasion de la FIFAe Nations Cup 2023™.

Le rapport du Social Media Protection Service de la FIFA, qui montre comment les joueuses ont été protégées lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA en Australie et en Nouvelle-Zélande en 2023™, est désormais disponible. Ce service a été développé spécifiquement pour cet événement en analysant les tendances tout en ajoutant des termes utilisés à l'encontre des footballeuses. Plusieurs équipes participant à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA cette année ont également accepté d'utiliser l'outil de modération de ce service, offrant ainsi une protection supplémentaire contre les abus en ligne.

De plus, la FIFA offrira à ses 211 associations membres un accès continu à l'outil de modération de ce service tout au long de l'année, garantissant une protection aux équipes, qu'elles se qualifient ou non pour les tournois de la FIFA. La FIFA apportera son soutien aux associations membres et aux autorités juridiques locales pour prendre des mesures concrètes contre ceux qui commettent des abus en ligne. Elle évaluera également la possibilité de restreindre l'achat de billets pour la Coupe du Monde de la FIFA 2026™ aux contrevenants, une fois que les termes et conditions de billetterie pour ce tournoi auront été finalisés. La FIFA croit fondamentalement que le plaisir des tournois et événements de la FIFA ne devrait pas être affecté par les abus en ligne. Elle continuera à déployer tous les moyens nécessaires pour protéger les équipes et les joueurs, tout en soutenant la prise de mesures concrètes contre les contrevenants.

« Le sport joue un rôle essentiel dans la lutte contre les stéréotypes et la discrimination. Il rassemble des gens d’origines et de milieux différents au sein d’équipes qui s’affrontent dans un esprit de fair-play. Et au final, ce sont le talent et le mérite qui priment. Ce type de mentalité doit être un exemple pour le reste de la société. Mais aussi longtemps que la discrimination continuera d’exister, la Commission européenne soutiendra tous les efforts de lutte contre ce fléau. À ce titre, elle considère que la campagne #NoDiscrimination de la FIFA est une excellente initiative. Au niveau européen, nous proposons également de mettre en place une législation qui ferait des actes et discours haineux des infractions criminelles. C’est grâce à une approche plurielle, une législation renforcée ainsi que le de la société civile et du secteur privé que nous pourrons éliminer la discrimination sous toutes ses formes. » Helena Dalli, la commissaire européenne à l’Égalité

« Même si nous voyons que les plateformes de réseaux sociaux font tout leur possible pour réduire les violences verbales et la toxicité environnante, le problème du harcèlement et des violences en ligne est une question qui nécessite un effort collectif de toutes les parties prenantes afin de pouvoir amener un véritable changement significatif. Il est réjouissant de voir une organisation de l’importance culturelle et professionnelle de la FIFA prendre des mesures proactives pour protéger non seulement les joueurs, les joueuses et leurs familles, mais aussi l’ensemble de la communauté du football qui est souvent très touchée par la violence en ligne. » Scott Freeman, fondateur de Cybersmile

« La FIFA et le réseau Fare entretiennent depuis longtemps des relations fondées sur la volonté commune et inébranlable d’éradiquer la discrimination dans le football. Nous sommes heureux de voir une instance dirigeante comme la FIFA prendre des mesures qui protègent les joueurs et les joueuses – mais aussi les supporters et tous les amoureux de ce sport – contre la haine et la discrimination en ligne. Nous saluons la position de la FIFA et nous lui apporterons un soutien continu dans la mise en place de son service de modération en ligne ainsi que d’autres activités en vue de la Coupe du Monde Féminine et au-delà. » Piara Powar, directeur général du réseau Fare

« Nous devons lutter contre toutes les formes de discrimination dans le sport, ainsi que contre les discours de haine. Ce nouvel outil de modération et de signalement limitera les violences verbales en ligne sur les réseaux sociaux et contribuera à l’objectif commun de promotion du fair-play et du respect dans le sport. » Bjørn Berge, secrétaire général adjoint du Conseil de l’Europe