dimanche 15 mai 2022, 22:00

Séminaire pour directeurs de matches à Zurich

  • Les directeurs de matches de la FIFA des compétitions disputées en 2022 se sont réunis à l’occasion d'un séminaire à Zurich

  • Les 21 participants sont issus d’horizons très divers

  • Le directeur de match veille à ce que l’ensemble des opérations de match se déroulent parfaitement avant, pendant et après la rencontre

De nos jours, les fondamentaux d’un match de football sont universellement connus, ou presque : deux équipes, deux mi-temps, une pause et un groupe d’arbitres en charge de l’application des Lois du Jeu. Les compétitions de la FIFA ne font évidemment pas exception à la règle. Toutefois, rares sont ceux pour qui l’envers du décor n'a plus de secrets. De fait, les personnes responsables du bon déroulement de chaque rencontre restent largement méconnues. Cette mission cruciale revient au directeur de match de la FIFA, qui doit donc faire en sorte d’offrir des conditions de jeu optimales aux deux équipes. 

"Pour simplifier, on peut dire que nous sommes responsables de tout ce qui se passe en coulisses. Comme vous pouvez l’imaginer, ça demande beaucoup de travail. Pour nous, tout commence la veille du match. Nous nous rendons au stade pour nous assurer que les infrastructures, les vestiaires, le terrain, les buts sont bien en place et prêts à être utilisés", explique Amina Kassem, directrice de l’administration disciplinaire de la Confédération Africaine de Football (CAF). 

FIFA Match Director Workshop

"Le jour J, nous avons une liste de choses à contrôler. Par exemple, nous devons faire en sorte que le match commence à l’heure exacte. C’est très important. Cinq à six heures avant le coup d’envoi, nous sommes de retour au stade pour vérifier que tout est en place", poursuit notre interlocutrice.

"L’entrée des équipes et la préparation des drapeaux font l’objet de répétitions avant le match. Combien de temps faut-il prévoir ? Quand la cérémonie est-elle officiellement terminée ? Les équipes doivent se présenter au stade 90 minutes avant le coup d’envoi. Nous avons également une liste pour tout ce qui concerne les médias, les télévisions et beaucoup d’autres acteurs de la rencontre. Les joueurs disposent d’une plage précise pour s’échauffer ; celle-ci commence 50 minutes avant le début du match et dure une demi-heure. Ensuite, ils rentrent aux vestiaires et nous pouvons commencer à préparer la cérémonie... Il y a tant de choses que les gens ne voient pas !"

Afin de veiller toujours plus efficacement au respect de ce programme réglé à la minute près, 21 directeurs de matches issus d’horizons très divers se sont récemment rendus à Zurich pour assister à un séminaire de trois jours au siège de la FIFA. Là, ils ont reçu des informations sur l'évolution des opérations de matches. Ils ont également pu discuter des principales tâches qui leur incombent, entre autres choses. 

La FIFA fait de l’excellent travail. Elle organise le partage d’expérience, afin que le football soit vraiment mondial. Réunir tant de personnes issues de continents différents était une très belle initiative.

Latoya DaCosta, Directrice des compétitions féminines de la Concacaf

"Cet atelier était très instructif, d’autant que nous avons dû faire face à de nombreux changements, ces deux dernières années. Nous avions donc besoin de nous retrouver physiquement. Une réunion sur Zoom, ce n'est pas la même chose", explique Shengying Dai. 

"Des compétitions importantes se profilent à l’horizon. Les dernières mises à jour sur les questions d’organisation étaient donc particulièrement bienvenues. Les structures et certaines procédures ont sensiblement évolué. Nous serons peut-être également amenés à introduire d’autres éléments, dans la deuxième moitié de l’année. Même notre titre a changé : nous ne sommes plus coordonnateurs généraux mais directeurs de matches ! En revanche, nos obligations restent globalement les mêmes ; il y a juste quelques modifications à la marge."

Dai a débuté sa carrière dans les tournois FIFA en tant que responsable des médias de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, République de Corée 2010™. Dans quelques semaines, elle se rendra en Inde pour officier en tant que directrice de match de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA 2022™.

FIFA Match Director Workshop

Katharina Dühmert, 18 années d’expérience au sein de la DFB, confirme ces propos. "Cet événement nous a été très utile. Je crois qu’il va nous donner beaucoup de force en vue des prochaines échéances. Nous sommes basés aux quatre coins du monde. C’est toujours intéressant de rencontrer des personnes issues d’autres cultures. Nous faisons tous le même travail. Nous nous comprenons, nous vivons les mêmes choses. Ça nous permet d’échanger sur nos expériences et de nous entraider. C’est ce que nous faisons lors de ces ateliers, mais aussi pendant les tournois et même durant les déplacements."

À quelques mois de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™, l’objectif est aussi d’emmagasiner un maximum d’expérience dans les compétitions de jeunes. En effet, les femmes qui se distingueront en 2022 devraient logiquement être appelées pour d’autres compétitions. Cette pratique s’inscrit dans le cadre de la vision du Président de la FIFA pour un football plus ouvert et plus inclusif. La FIFA investit beaucoup dans le football féminin, afin de créer des structures compétitives solides capables d'accompagner la professionnalisation de la discipline.

"La diversité est toujours une bonne chose, y compris dans le football. Le football féminin a le vent en poupe, comme en attestent les performances livrées durant France 2019. Puisque nous, les femmes, progressons à pas de géant dans le jeu lui-même, pourquoi ne pourrions-nous pas nous impliquer dans l’organisation ? C’est précisément ce que la FIFA nous propose de faire", lance l’Égyptienne Kassem, comme pour conclure ce séminaire vraiment mondial.